TREK NEPAL FEVRIER 2020

TREK NEPAL FEVRIER 2020

Cap des 4000m

Après avoir longuement discuté avec Drubha autour de quelques bières locales sur les différentes possibilités de trek notamment en cette saison, nous avons décidé du Trek de Gokyo Ri!

Des conditions particulières:

 

C’est l’hiver, il fait très froid là-haut, les prix, j’ai la crève depuis une dizaine de jours et malgré un passage chez le Médecin sur place et quelques rhums, je pars avec un handicap mais faut y aller!

J’ai bien vérifié tout l’équipement, pour le froid et tout le reste, en route pour l’aéroport prendre un coucou qui nous amènera Roshan et moi à 6h du matin à Lukla…attérissage sur la piste 24, peut-être la plus dangereuse au monde…

C’est parti pour 10 jours de Trek:

 

Une fois sortis de l’avion, nous partons en direction de Phakding où nous passerons une partie de l’après-midi et la nuit au Sherpa Farmhouse

Phakding est un village de montagne, qui donne un aperçu du trek: ponts suspendus, lodges, petits magasins, Sherpas, Porteurs, Guides, aucun engin motorisé, le calme, la quiétude, le monde pastoral comme je l’aime!

Nous étions seuls et avons partagé un bon moment avec nos hôtes, la première nuit me donnant une idée des températures qui nous attendaient plus haut.

Nous sommes partis à 7h30 direction Namche Bazar où nous avons passer une partie de l’après midi et la nuit également dans un lodge International où chacun a affiché son drapeau, son tee-shirt et un petit mot en souvenir de leur passage dans ces montagnes somptueuses.

Namche est « LE » village des Sherpas! Très célèbre car il est traversé tout comme Phakding par les expéditions mondiales en quête d’aventure extrème comme l’ascension de l’Everest, dont le nom est erroné.

En Népalais, cette montagne s’appelle Sagarmatha En Tibétain, Chomolungma.

(Je reviendrai sur les Sherpas dans mon prochain article)

A chaque jour suffit sa peine, nous continuons notre route jour après jour au travers de paysages, de villages grandioses, à la croisée des Sherpas, des troupeaux de mules et de yaks, passons les ponts suspendus les uns après les autres…

Chaque nuit est plus froide, chaque rayon de soleil est plus violent.

Nous passons de point de contrôle en point de contrôle, passeport, les permis nous permettent l’accès à la vallée seulement 1 mois.

Les pas deviennent de plus en plus lourds en récupération, le manque d’oxygène se fait sentir chaque jour, je regarde l’altimètre avec fierté mais non sans une certaine crainte, celle de savoir jusqu’où pourrai-je avancer.

Ma gorge et mes sinus me rappellent que je ne suis pas guérit, l’altitude, l’effort et le froid la nuit limitant l’amélioration de mon état.

Nous arrivons finalement sans trop de difficulté majeure à Dole, avant dernier bastion qui nous sépare de Gokyo.

Nous sommes à 4110m d’altitude!

Etape de Dole 4110m:

 

La soirée se déroule plutôt bien, je fais connaissance avec un Français, trois Hollandais et un Américain, discutons beaucoup autour d’un feu à la crotte de Yak, très agréable et efficace.

Dehors, il fait très froid, mais la voie lactée est somptueuse, on se sent bien malgré le souffle plus pénible pendant nos conversations.

Comme d’habitude, nous nous couchons tôt, 19h30 20h pour être frais et dispo. à 7h le lendemain: les marches sont au rythme de 6h par jour.

Cette nuit là aura été très longue pour ma part, -15°c dehors, peut-être -3°c à l’intérieur, mais surtout à batailler pour chercher mon souffle.

Pendant des heures j’ai bien cru que mon coeur voulait se faire la malle, battant tranquillement mais très fort, et c’est avec un gros mal de crâne que je me suis réveillé après peut-être 2 ou 3h de sommeil sur le matin.

Après concertation avec les autres présents sur place, notamment Kanchha et puis mon Guide Roshan, il était préférable de laisser tomber l’idée de prendre du Diamox pour continuer, mais plutôt redescendre de 500m.

Ce que j’ai fait, en me disant que la prochaine fois, je monterai en meilleur forme et surtout sans griller une étape d’acclimatation, c’est le métier qui rentre.

L’approche de ces montagnes est totalement différente que chez nous dans les Pyrénées.

Là-bas, nous marchons des jours, voir des semaines, chez nous en deux jours maxi, on est à 3000m.

Le MAM (Mal aigu des montagnes) est un phénomène à ne pas prendre à la légère:

Au mieux, la fabrique à globule aurait tournée à plein régime…Au pire je risquais un oedème pulmonaire ou cérébral, la mort en 1h.

Donc, je me retrouve à devoir organiser un futur Trek de Gokyo, en restant 2 jours à chaque étape et en bonne santé.

Nous sommes redescendus tranquillement pendant quelques jours jusqu’à reprendre ce coucou à Lukla sur la piste n° 24…

Je garde en mémoire énormément de choses, des paysages, et des gens rencontrés ici et là.

…Mais aussi ce rêve qui était de voir de mes propres yeux l’Everest, le Lotse, l’Ama Dablam et les petits frères autour…

L’Everest à gauche
L’Ama Dablam
Sur le départ!
Kanchha
Les Copains de Namche
Soirée à Dole
Liberté!
Le chemin des Ecoliers

 

 

 

 

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